Bien sûr je pensais aussi aux miens ( ce n'était pas, je pense, faire injure à ceux qui sont morts bien avant eux sous la barbarie nazie), aux 37 membres de ma famille, à tous les habitants des villages de Gitwe, Gitagata, Cyohoha, dont les restes ont été jetés pêle-mêle dans un grand ossuaire. Ils ont été massacrés pour la plupart sur la colline de Rebero.
Dans mon livre Inyenzi ou les Cafards, j'avais écrit:" On n'a pas érigé de mémorial à Rebero. Rien qui rappelle ceux qui sont tombés, que des roches et des pierres blanches et rousses." Cette phrase me poursuit comme un remords. Je n'ai pas accompli ce que me demandaient les miens: ériger une stèle où graver leurs noms.
Mais je garde espoir que les personnes qui ont compris et comprendront ma souffrance m'aideront un jour à ériger un monument, si modeste soit-il, dans le respect de ceux qui sont et de ceux qui ne sont plus.
Scholastique Mukasonga Ecrivaine
Rwanda
REPONSE
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Marcel
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